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Annexe : Les camps de Bias et de Noyant d'Allier

A Bias : Le camp d’Astor devenu la cité Paloumet

En 1956, le camp d’Astor accueille six cent cinq rapatriés d’Indochine dont trois cent soixante dix-sept mineurs. En 1962, les derniers rapatriés d’Indochine qui y résidaient furent relogés au CAFI de Sainte-Livrade
Ils laissent place en février 1963 aux Harkis qui, durant la guerre d’Algérie, se sont positionnés du côté français. Indésirables dans leur pays, ils n’ont eu d’autre alternative que de fuir le pays pour échapper aux massacres qui ont suivi la victoire du FLN et l’indépendance.
Le camp de Bias prendra alors la dénomination de CARA, le Centre d’Accueil des Rapatriés d’Algérie. Après la municipalisation du camp en 1976 les bâtiments ont été démolis pour faire place à des logements HLM, la « cité Paloumet ». Ne subsistent sur le site que le terrain central et deux bâtiments : un baraquement à usage de salle de prière musulmane et les anciens locaux de l’administration du camp. Il existe aussi un élément à haute portée symbolique, la stèle commémorative érigée en 2005 à l’emplacement de l’entrée de l’ancien CARA.

Bias : Hommage aux Karkis
Bias : Hommage aux Karkis
Bias : les derniers bâtiments du CARA
Bias : les derniers bâtiments du CARA

Les corons de Noyant d’Allier

A Noyant d’Allier et dans les communes voisines de Chatillon et Saint-Hilaire ont été implantés des centres d’accueil des rapatriés d’Indochine à partir d’octobre 1955. La majorité des familles furent logées à Noyant dans les corons délaissés depuis la fermeture des mines à Saint-Hilaire.
Entre 1955 et 1965, 440 familles soit plus de 3000 personnes sont passées par Noyant. Entre arrivées et départs la population de Français d’Indochine se maintenait autour de 1000 personnes. A partir de 1960 les familles furent incitées à quitter le centre. Des corons furent rachetés pour une somme modique par les rapatriés qui en avaient les moyens et qui s’installèrent durablement dans la région. Ceux jugés « non-intégrables » (incapacité de travail, veuves ou mères célibataires) furent déplacés au CAFI en 1962. D’autres ont fait le chemin inverse. C’est ainsi que des contacts ont été préservés entre quelques familles des deux sites.

Le centre de Noyant fut fermé officiellement en juin 1966. Si une grande partie des rapatriés a quitté la région, l’empreinte indochinoise reste forte à Noyant, par sa population mais aussi, depuis 1983, par sa pagode et les imposantes statues bouddhiques de son enceinte qui en font un lieu de prière bouddhique réputé autant qu’un but touristique étonnant dans la campagne auvergnate.

 

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